Encore appelée visa pour le logement et l’emploi, la garantie visale est un système de caution mis en place par Action logement. Elle consiste à indemniser le bailleur et à récupérer l’argent chez le locataire en cas de loyers impayés. Bien que fiable, ce dispositif recèle des points de méfiance tant pour les locataires que les propriétaires. Découvrez dans cet article les raisons de refuser un tel service d’aide au logement.
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Le caractère restrictif de la garantie visale
La principale insuffisance de la garantie visale constitue son caractère restrictif. En effet, elle ne cible que les nouveaux salariés précaires qui doivent rejoindre le logement simultanément à leur prise de fonction. En d’autres termes, elle n’est pas profitable aux personnes qui envisagent déménager dans le but de se rapprocher de leur lieu de travail.
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De plus, elle s’adresse aux personnes de moins de 30 ans en contrat à durée indéterminée (CDI) avec de faibles revenus. Ces derniers doivent cependant avoir déjà réussi leur période d’essai. En revanche, à partir de 30 ans, les salariés en CDI ne peuvent plus bénéficier de la garantie visale. Ce critère est discutable, d’autant que l’entrée en fonction professionnelle est de plus en plus tardive.
Le taux d’effort préconisé par la garantie visale
La garantie Visale exige un taux d’effort de 50% de la part d’un allocataire pour être prise en compte. En d’autres termes, un salarié qui consacre environ la moitié de son revenu au loyer peut en bénéficier. Toutefois, il est recommandé qu’un individu ne dépense pas plus de 33% de son revenu en loyer afin de pouvoir répondre adéquatement à ses autres besoins.
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Bien que le taux de couverture de la garantie Visale puisse sembler avantageux pour les personnes financièrement fragiles, il peut néanmoins compromettre leur situation économique. En effet, accéder à une location n’est pas suffisant. Il est également nécessaire de pouvoir vivre décemment. Aussi, bien que la garantie paie les loyers impayés, il ne s’agit pas d’une donation, car elle récupérera certainement ces sommes ultérieurement. C’est précisément pour cette raison que les assurances Garantie Loyers Impayés (GLI) fixent le taux d’effort entre 25% et 33%.
La non-couverture des dégradations causées par le locataire
Un autre inconvénient de la garantie Visale est qu’elle ne couvre pas les dommages causés par le locataire. Elle se limite uniquement à la couverture des loyers impayés. Cela place le propriétaire dans une position désavantageuse, car il doit souscrire à une autre forme d’assurance pour être indemnisé en cas de dégâts. De plus, la garantie Visale ne peut donc pas être considérée comme une Garantie Universelle des Loyers (GUL), malgré l’argument avancé par les pouvoirs publics. Elle pourrait plutôt être assimilée à une Garantie des Risques Locatifs (GRL), un régime qui n’a pas fonctionné pendant longtemps. Dans le même temps, il faut reconnaître que certaines agences immobilières proposent des alternatives plus convaincantes.
La possibilité pour les propriétaires de le rejeter
Évidemment, le propriétaire a la possibilité de refuser un locataire couvert par la garantie Visale. Cela peut être dû au fait que cette caution ne le protégera pas des dommages causés par ce dernier. En pratique, les bailleurs préfèrent souvent une caution personnelle plutôt qu’une assurance publique. Cependant, un particulier aura plus de difficultés à recouvrer des impayés que le secteur public. Dans tous les cas, cela constitue une raison supplémentaire de refuser d’avoir recours à la garantie Visale.